Dimanche, des hommes armés non identifiés ont attaqué les villages d'Intazayene, Bakorate et Wistane dans la région de Tahoua, tuant au moins 137 personnes, dont 22 enfants. Selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), les attaques ont eu lieu alors que les habitants allaient chercher de l'eau.
La semaine dernière, le 15 mars, des hommes armés ont tué au moins 58 civils, dont six enfants, alors qu'ils revenaient d'un marché hebdomadaire dans le département de Banibangou, dans la région de Tillaberi, à environ 400 kilomètres au sud-ouest de Tahoua.
Dans une déclaration publiée mardi soir par son porte-parole, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a fermement condamné l'attaque de dimanche et a appelé les autorités nigériennes à « ne ménager aucun effort » pour identifier et traduire rapidement les auteurs en justice.
Le chef de l’ONU a également demandé que des efforts accrus soient déployés pour protéger les civils.
Par ailleurs, il a appelé les pays de la région du Sahel à poursuivre leurs efforts, en étroite collaboration avec les organisations régionales et les partenaires internationaux, « pour faire face à ces graves menaces pour la sécurité et la stabilité dans la sous-région et au-delà ».
Les attaques doivent cesser « une fois pour toutes »
Dans une déclaration séparée, l'UNICEF s'est dit « profondément choqué et indigné » par l'attaque et a appelé toutes les parties à protéger les enfants et à les tenir à l'écart du danger.
« Les attaques contre les enfants et les familles doivent cesser, une fois pour toutes. Trop, c'est trop », a déclaré Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l'agence pour l'Afrique occidentale et centrale.
« Il est difficile de croire que les enfants de la région doivent vivre dans la crainte permanente de telles attaques. Cela ne doit pas être leur réalité », a-t-elle ajouté.
Mme Poirier s'est également inquiétée de l'impact de la violence et de l'insécurité sur les efforts déployés pour apporter de l'aide aux personnes vulnérables.
« La poursuite du conflit, les attaques répétées et les restrictions d'accès dues à l'insécurité et à la violence entravent notre capacité à atteindre les personnes qui en ont le plus besoin », a-t-elle averti.
Dans tout le Niger, environ 3,8 millions de personnes ont besoin d'aide et de protection, dont environ 2 millions d'enfants. La faim est l'une des principales préoccupations, avec près de 920.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë.
Le chef de l'ONU réaffirme sa solidarité avec le Niger, alors qu'une deuxième attaque meurtrière secoue le pays - ONU Info
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